« Vivre ensemble à l’école » : participez à la grande étude scientifique
Avis aux enseignant·es souhaitant s'investir dans la lutte contre le harcèlement scolaire
Vous êtes enseignant·e et souhaitez vous investir dans la lutte contre le harcèlement scolaire ? Participez à une grande étude scientifique pilotée par l’Université Paris 8.
En septembre 2025, un projet de recherche inédit va mobiliser 260 écoles primaires à travers toute la France. Son ambition ? Mesurer l’impact de « Vivre-Ensemble – Fri for Mobberi », le programme de prévention du harcèlement et d’apprentissage des compétences psychosociales à l’école porté par le réseau de la Ligue de l’enseignement en partenariat avec sa fédération de Paris, initiatrice du programme en France.
D’une durée de 8 ans et portant sur 9 000 élèves, cette démarche d’évaluation est inédite en France et à l’international à ce jour.
Ce projet est une étude scientifique de grande ampleur, avec une méthodologie rigoureuse, un accompagnement concret pour les équipes pédagogiques… et surtout, une finalité profondément humaine : mieux vivre ensemble à l’école et dans la société.
Un objectif clair : évaluer ce qui fonctionne pour le bien-être des élèves
Le programme testé s’inspire de plusieurs dispositifs ayant déjà fait leurs preuves en France et à l’international : le programme danois Fri for Mobberi (traduit en français par “Libéré du harcèlement ») porté par Mary Fonden et Save the children DK, enrichi par les approches de l’École des Émotions et de Tous Épanouis à l’École (TEAL). Ce programme de prévention du harcèlement scolaire, met l’accent sur le développement des compétences psychosociales et la gestion de la dynamique de groupe.
L’objectif de l’étude ? Comprendre, avec précision, comment ces apprentissages influent sur le climat scolaire, les relations entre pairs, le bien-être mental et les compétences sociales, la réduction des faits de harcèlement et la réussite scolaire.
Une démarche scientifique inédite : la randomisation des écoles
Pour que les résultats soient fiables, l’étude s’appuie sur une randomisation contrôlée. Concrètement :
Les 260 écoles volontaires seront tirées au sort pour faire partie d’un groupe « intervention » (qui met en œuvre le programme dès 2025) ou d’un groupe « contrôle » (qui ne le mettra en place que plus tard).
Cette méthode permet de comparer objectivement les effets du programme, en neutralisant les biais liés au contexte local, à la motivation ou aux profils des élèves.
Un comité scientifique d’excellence
Le projet est porté par des chercheurs et des chercheuses reconnu·es dans leurs domaines, réunissant sciences sociales, psychologie, économie, évaluation de politiques publiques. Leur complémentarité garantit un regard croisé, rigoureux et ancré dans la réalité du terrain.
Voici les membres du comité de recherche :
Elise Huillery : Professeure à l’Université Paris-Dauphine et chercheure affiliée au laboratoire J-PAL (Abdul Latif Jameel Poverty Action Lab), au LIEPP (Laboratoire interdisciplinaire d’évaluation des politiques publiques), et à l’EUDN (European Development Network).
Marc Gurgand : Directeur de recherche au CNRS, professeur à l’École d’économie de Paris, directeur du département d’économie de l’École normale supérieure – PSL et directeur scientifique du laboratoire J-PAL (Abdul Latif Jameel Poverty Action Lab).
Marianne Habib : Maitresse de Conférence en Psychologie du Développement Cognitif à l’Université Paris 8.
Quentin Daviot : Chercheur en sciences sociales, spécialisé dans l’évaluation d’impact des programmes éducatifs, fondateur et directeur d’EVAL-LAB.
Rebecca Shankland : Professeure de Psychologie du Développement à l’Université Lumière Lyon 2 au Laboratoire DIPHE et responsable de l’Observatoire du Bien-Être à l’École (OBE).
Thomas Villemonteix : Maître de Conférence en Psychologie Clinique à l’Université Paris 8, en détachement à l’Institut Universitaire de France, il est le coordinateur de ce projet
Cette étude est soutenue par la DGESCO par un courrier adressé aux recteur·trices, inspecteur·trices de l’Éducation Nationale le 3 mars 2025, sollicitant un appui pour identifier des écoles susceptibles de participer.
Pour les écoles : une formation gratuite et de qualité
L’ensemble de l’équipe pédagogique doit être motivée à participer et doit être issue d’une école primaire ou d’une école maternelle rattachée à une école élémentaire.
Les écoles sélectionnées dans le groupe « intervention » bénéficieront de formations dédiées par des formateur·rices certifié·es Vivre-Ensemble – Fri for Mobberi. Des ressources pédagogiques clés en main seront fournies, les écoles bénéficieront d’un suivi pour mettre en œuvre le programme au fil de l’année scolaire.
Tout cela sans frais, et avec la possibilité de contribuer à une avancée majeure pour l’école de demain.
Pourquoi participer ?
Participer, c’est :
- Contribuer à une recherche représentant une véritable avancée sur les compétences psychosociales, avec un impact très fort sur la vision du harcèlement scolaire
- Être accompagné·e dans la mise en place d’un programme structuré, centré sur les émotions, la coopération et l’inclusion
- Donner la parole aux élèves… et écouter ce qu’ils et elles vivent, ressentent et partagent.
📌 Intéressé·es ? Pour plus d’informations ou pour s’inscrire
article posté le : 30/04/2025